Les jambes sans repos perturbent le sommeil

Le Restless Legs Syndrome (RLS) ou syndrome des jambes sans repos (SJSR) se manifeste principalement le soir et la nuit, lorsque vous êtes assis ou couché. Il se caractérise par une sensation d’irritation et de brûlure dans les jambes. Cette sensation désagréable diminue lorsque vous bougez vos jambes. Le SJSR n’est pas douloureux en soi, mais il peut être très gênant, car il provoque une irrésistible envie de bouger les jambes. Vu que les symptômes sont les plus marqués le soir et la nuit, ils peuvent perturber gravement l’endormissement et le sommeil.

Le syndrome des jambes sans repos est fréquent : 2 à 5 % de la population en souffrent. Les femmes en sont deux fois plus souvent atteintes que les hommes.
Le syndrome peut se manifester à tout âge. Les symptômes commencent à se manifester vers l’âge de 27 ans en moyenne. Le SJSR s’aggrave généralement avec l’âge.

Parfois, il y a des périodes où les symptômes diminuent ou disparaissent. Mais dans la plupart des cas, le syndrome des jambes sans repos s’aggrave jusqu’à ce que les symptômes se manifestent presque quotidiennement.

La cause des jambes sans repos

La cause précise de ce syndrome n’est pas connue. On pense que le SJSR résulte d’un dysfonctionnement de certaines cellules nerveuses dans le cerveau qui contrôlent les mouvements musculaires. Une carence en dopamine, qui est produite par ces cellules nerveuses, peut jouer un rôle à cet égard. La dopamine transmet des signaux d’une cellule nerveuse à l’autre dans le cerveau.

Un médecin généraliste peut diagnostiquer un SJSR en posant les bonnes questions au patient. Il examine pour cela les éléments suivants : les jambes, des anomalies de la peau, la circulation sanguine, la sensibilité et les muscles. Une prise de sang sera également effectuée afin de contrôler le taux de fer, la réserve de fer et la fonction rénale.

Dans un certain nombre de cas, le SJSR est la conséquence d’une maladie ou est dû à une cause externe. On parle dans ce cas de SJSR secondaire. Dans le cas du SJSR primaire, la cause n’est pas claire.

Les causes possibles ou les facteurs de risque des jambes sans repos sont :

• Les maladies chroniques telles que le diabète, l’arthrite et les problèmes rénaux.
• L’hérédité : l’apparition de symptômes similaires chez des membres de la famille. Dans ce cas, les symptômes se manifestent généralement à un plus jeune âge.
• La grossesse : 15 % des femmes souffrent d’impatience dans les jambes, surtout en fin de grossesse.
• L’anémie : une anémie ou un faible taux de fer dans le sang est diagnostiqué chez de nombreuses personnes souffrant du SJSR.
• Les varices entraînent une moins bonne circulation sanguine dans les jambes, ce qui peut déclencher le SJSR.
• Certains médicaments, tels que des antidépresseurs, peuvent aggraver, voire déclencher les symptômes des jambes sans repos.
• L’alcool, la caféine, l’obésité et le tabagisme peuvent accroître les symptômes.

L’influence des jambes sans repos sur le sommeil

Comme les symptômes du SJSR se manifestent principalement en fin de soirée et pendant la nuit, il a une influence négative sur le sommeil. Se mettre au lit avec des jambes sans repos a pour effet de rendre l’endormissement plus difficile et les réveils fréquents. Cela peut conduire à un manque de sommeil chronique et à la fatigue qui en découle en journée. Par conséquent, les symptômes du SJSR vont aussi s’aggraver la journée. Et on entre ainsi dans un cercle vicieux.

Chez plus de 80 % des personnes atteintes du SJSR, on observe également un PLMD (periodic limb movement disorder ou trouble des mouvements périodiques des membres). Ce trouble se caractérise par des mouvements périodiques répétitifs des jambes pendant le sommeil. Ces contractions musculaires se produisent généralement toutes les 20 à 30 secondes, pendant plusieurs périodes au cours de la nuit. Cela entraîne un sommeil moins profond et, dans le pire des cas, un réveil.

Le traitement des jambes sans repos

Il n’est pas facile de traiter le SJSR et le PLMD. Surtout dans le cas du SJSR primaire, pour lequel aucune cause sous-jacente spécifique n’est connue. Il s’agira dans ce cas de traiter les symptômes. La guérison n’est possible que si la cause est connue. Les conseils suivants peuvent aider à atténuer ou faire disparaître les symptômes du SJSR.

Alimentation

Les symptômes peuvent être atténués par la prise de compléments de vitamines et de minéraux (surtout en cas de carence en fer ou en vitamines) et en évitant les produits contenant de la caféine (comme le chocolat, le café et les boissons gazeuses) et l’alcool. Il est également indiqué d’arrêter de fumer. Cela permettra de mieux équilibrer la production de dopamine dans le cerveau.

Exercice physique

Bouger suffisamment et régulièrement permet d’améliorer la circulation sanguine et de réduire aussi les symptômes. Il est déconseillé de faire de l’exercice intensif juste avant d’aller dormir, car cela augmente l’impatience dans les jambes. Il faut de toute façon laisser passer une heure entre l’exercice physique et le moment du coucher.

Hygiène de sommeil

Une bonne hygiène de sommeil est essentielle pour lutter contre l’insomnie. L’hygiène de sommeil est un terme médical utilisé par les spécialistes du sommeil.
Il s’agit de conseils et de méthodes qui permettent de prévenir les troubles du sommeil et d’améliorer le sommeil. Dans le cas du SJSR, cela est très important, car la fatigue et la somnolence aggravent les symptômes.

Conseils pour une bonne hygiène de sommeil

• Créez un environnement relaxant pour dormir avec une température optimale dans la chambre (entre 16 et 18 °C).
• Un système de couchage ergonomique avec un soutien optimal du corps – comme le système de couchage de Dorsoo – est très important pour que vos muscles puissent mieux se détendre et que vous puissiez bénéficier d’un sommeil profond suffisant, ce qui permettra à votre corps de mieux récupérer.
• Prenez le temps de vous endormir et de vous détendre, par exemple en lisant un livre relaxant juste avant de dormir.
• Un rythme de sommeil constant contribue à une meilleure qualité de sommeil : allez vous coucher à peu près à la même heure chaque jour et levez-vous aussi à peu près à la même heure.
• Dormez suffisamment d’heures et allez vous coucher (plus) tôt.
• Vous vous réveillez la nuit et vous avez du mal à vous rendormir ? Levez-vous et détendez-vous un moment, pour ensuite pouvoir vous rendormir.
• Ne mangez pas trop lourd ni juste avant d’aller vous coucher.

Médication

Dans certains cas, les médicaments peuvent offrir une solution temporaire. Un léger somnifère par exemple peut être administré en cas d’insomnie causée par des jambes sans repos. Cela a aussi pour effet de détendre les muscles. L’inconvénient est que l’accoutumance s’installe rapidement.

Par conséquent, avant de commencer à prendre des médicaments, il faut bien évaluer la gravité des symptômes du SJSR par rapport aux effets secondaires possibles des médicaments. Discutez-en d’abord avec votre médecin traitant.

Traitements alternatifs

Des traitements alternatifs tels que des massages, la thérapie manuelle, l’acupuncture ou le yoga ont des effets bénéfiques chez certaines personnes atteintes du SJSR. Mais l’effet de ces traitements sur le SJSR n’est pas scientifiquement prouvé.